Avec le nombre de voitures électriques qui ne cesse d’augmenter d’année en année, le développement des solutions de recharge devient indispensable. Les copropriétés entre autres sont amenées à contribuer au renforcement du réseau en installant des bornes pour les occupants d’immeubles. Il est possible de mettre en place des infrastructures collectives pour que tout le monde puisse en profiter et favoriser ainsi la transition vers la mobilité électrique.
Les solutions d’installation de bornes de recharge en copropriété
D’ici 2028, plus de 5 millions de véhicules électriques circuleront en France. Pour un usage confortable de ces autos à watts, il devient impératif d’augmenter le nombre de bornes de recharge sur l’ensemble du territoire. Réfléchir à une réponse collective en développant les installations dans les immeubles constitue une piste importante à exploiter. Avoir des bornes de recharge s’impose en même temps comme un excellent moyen de valoriser un bâtiment surtout si celui-ci est implanté dans des zones à faibles émissions.
Plusieurs solutions peuvent être adoptées par les copropriétés. Une d’entre elles consiste à mettre en place des bornes partagées par tous les copropriétaires. Cette alternative est envisageable dans les immeubles ayant la possibilité de mobiliser des places de parking pour y implanter des points de recharge partagés entre les résidents. Les coûts induits par l’opération sont partagés entre les propriétaires.
Une autre possibilité est de réserver certaines places pour les utilisateurs de voitures électriques. Il existe des bâtiments qui bénéficient d’une configuration spécifique permettant de dissocier l’attribution du lot parking au lot logement. Ainsi, un électromobiliste peut disposer d’une place de stationnement munie d’une borne. En optant pour cette solution, la copropriété n’a plus besoin de créer une infrastructure desservant toutes les places. Elle se contente d’équiper uniquement quelques zones de stationnement sur les lieux où le coût d’installation sera le moins élevé. Il s’agit d’un paramètre important quand on sait que le prix d’une pose de borne en copropriété est souvent élevé.
Choisir l’infrastructure adaptée
La principale difficulté pour les copropriétés est de choisir l’infrastructure la plus adéquate. Il est nécessaire que l’installation électrique de l’immeuble soit en mesure de supporter une puissance de charge entre 2 à 7,4 kW en courant alternatif. Avoir des bornes surpuissantes n’est pas utile étant donné que les véhicules peuvent rester branchés de longues heures. Les copropriétés peuvent choisir entre plusieurs solutions d’alimentation. La première implique de raccorder l’infrastructure à un point de livraison (PDL) qui existe déjà dans l’immeuble. La seconde nécessite de raccorder l’infrastructure avec un nouveau PDL avec un schéma de distribution en artère ou câble USB ou avec un schéma de distribution en étoile. La dernière solution est d’opter pour une infrastructure ayant recours au réseau public de distribution.
Pour la copropriété, l’option la plus économique consiste à brancher les bornes avec un PDL existant de l’immeuble, à condition que la puissance l’autorise. La seule dépense qu’elle a à assumer est l’augmentation de la puissance souscrite si celle-ci est insuffisante. Le paiement de la recharge ne relève pas de sa responsabilité, car les frais sont facturés aux utilisateurs.
Les copropriétaires peuvent aussi décider de séparer le raccordement des points de recharge avec celui des parties communes. Les bornes seront liées à un PDL et un tableau général basse tension spécifiques. Pour éviter de devoir mobiliser des montants élevés, la copropriété peut confier l’investissement et l’installation à un opérateur qui devient dans ce cas le propriétaire des infrastructures. Les utilisateurs qui veulent profiter des bornes devront payer un abonnement auprès de ce tiers investisseur.
Comment financer les travaux ?
Si jamais la copropriété décide de financer elle-même les travaux, il lui est possible d’accéder à des aides étatiques pour payer l’installation. Les bornes sises dans les immeubles collectifs donnent droit à la prime ADVENIR qui prend en charge une partie de l’investissement. S’il est question de solution partagée, le taux d’aide est de 50% avec un plafond de 1660 euros par point de recharge. Dans le cas d’une infrastructure collective en copropriété, ce taux reste également à 50%. En revanche, le plafond par copropriété est de 8000 euros. Il est important de bien spécifier que les travaux doivent obligatoirement être menés par une entreprise IRVE qui maîtrise le cahier des charges ADVENIR. Ce professionnel aidera la copropriété à monter le dossier pour qu’elle soit éligible au programme.
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