Le contrôle technique a été rendu obligatoire en France dans l’optique d’éviter les conséquences d’un mauvais entretien des véhicules et de son ancienneté. Les voitures trop âgées et défaillantes représentent des risques majeurs en matière de sécurité routière. Pour les automobilistes, ce contrôle technique représente une dépense supplémentaire à rajouter dans leur budget auto. Par chance, il existe certaines astuces qui permettent de diminuer le coût de cette formalité.
Qu’est-ce que le contrôle technique ?
Le 1er janvier 1992, la France rend obligatoire le contrôle technique sur l’ensemble du territoire. La démarche consiste à réaliser une vérification visuelle du véhicule sans la nécessité de le démonter. L’examen s’effectue sur les principaux éléments afin d’éviter les éventuelles défaillances techniques et mécaniques qui rendraient la voiture dangereuse pour les usagers de la route. Il concerne essentiellement tous les véhicules sortis d’usine il y a plus de 4 ans et affichant un PTAC de moins de 3,5 tonnes. Les utilitaires, les camping-cars ou les véhicules consommant du GPL sont également soumis au contrôle technique. En revanche, l’obligation n’est pas valable pour les voitures sans permis, les caravanes, les deux-roues, les tracteurs ou les remorques. Les véhicules immatriculés dans les Forces françaises et ceux utilisés par les services diplomatiques n’ont également pas besoin de passer par cette vérification. Au niveau de la fréquence, le premier contrôle technique doit s’effectuer après quatre ans s’il est question d’un véhicule neuf. S’il s’agit d’un modèle d’occasion, le renouvellement est à entreprendre tous les deux ans. À noter qu’en cas de vente à un particulier, le contrôle technique doit dater de moins de 6 mois.
Déroulement du contrôle technique
Le contrôle technique s’opère dans un centre agréé. En France, il existe près de 6000 établissements agréés par l’État et qui sont listés dans les préfectures, les sous-préfectures ou des sites web officiels. L’avantage est que le véhicule peut être présenté par une personne autorisée à conduire. Il n’est donc pas nécessaire d’en être le propriétaire pour pouvoir faire le contrôle. En revanche, il est indispensable de se munir d’un certificat d’immatriculation original. Parfois, il se peut que d’autres documents soient également exigés comme un certificat d’immatriculation provisoire, une fiche d’identification avec la copie de la carte grise ou une déclaration de vol ou de perte, une fiche de circulation provisoire de 7 jours ou un certificat d’immatriculation étranger.
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation le 20 mai 2018, le nombre de points vérifiés n’est plus de 124, mais augmente à 132. Jusqu’à 668 défauts peuvent être relevés et sont répartis en trois grandes catégories à savoir les défaillances mineures, les défaillances majeures et les défaillances critiques. Les 162 défaillances dites « mineures » sont légères et tolérables. En revanche, lorsqu’elles sont dites « majeures », elles sont au nombre de 362 et deviennent dangereuses. Des réparations sont à faire dans les deux mois puis une contre-visite est à programmer. Quant aux 144 défaillances critiques, la règlementation impose des réparations dans les 24 heures et une contre-visite obligatoire.
À l’issue de la démarche, un procès-verbal est dressé par le contrôleur et indique la date du contrôle, l’identité du contrôleur, celle du propriétaire et les caractéristiques du véhicule. En fonction des résultats, ce PV peut être favorable ou défavorable pour défaillances majeures ou pour défaillances critiques.
Combien coûte le contrôle technique ?
Les centres agréés qui réalisent les contrôles techniques en France font partie de 5 grands réseaux à savoir Autosur, Autosécurité, Autovision, Securitest et Dekra-Norisko. Ces derniers sont implantés un peu partout en France. Chaque organisme dispose de sa propre politique tarifaire qui dépend de la région, du type de véhicule ainsi que du type de visite c’est-à-dire que les prix ne sont pas les mêmes s’il s’agit d’une contre-visite, d’un contrôle périodique, d’un contrôle antipollution ou d’une vérification complémentaire. En 2022, le coût moyen du contrôle technique est estimé à 78,52 euros. Des écarts tarifaires allant de 45 euros à 120 euros ont été constatés en fonction du centre de contrôle choisi. Ces disparités sont dues au fait qu’en France, la tarification est libre.
Pour l’heure, il semble que les prix continuent de rester stables. La hausse la plus importante a été appliquée entre 2018 et 2019, à l’occasion de la réforme du contrôle technique. La promulgation de la nouvelle règlementation a aussi poussé les centres à ne plus offrir la contre-visite alors que jusqu’en 2018, il était possible de la passer gratuitement. Depuis, il faut payer un montant de 10 à 15 euros en moyenne. Par ailleurs, selon un baromètre de Simpleauto.com, les coûts sont plus élevés en Haute-Savoie où les conducteurs doivent payer 99,32 euros. Le tarif passe à 77,49 euros en Haute-Garonne, 74,07 euros dans l’Aude, 70,47 euros en Ariège ou 75,23 euros dans les Pyrénées-Orientales.
Comment faire pour payer moins cher ?
Il existe un certain nombre d’astuces permettant de réduire le coût du contrôle technique. Une d’entre elles consiste à réaliser un pré-contrôle auprès de son garagiste habituel. Ce dernier vérifiera plusieurs éléments tels que les feux, les pneus, les disques et plaquettes de frein, les équipements de sécurité, la plaque d’immatriculation, le pot d’échappement et le pare-brise.
Dans la mesure du possible, il est également recommandé de passer le contrôle dans une autre ville. Effectivement, les tarifs pratiqués par les centres agréés changent en fonction des établissements et des régions. Sur internet, il est facile de trouver des cartes interactives répertoriant les villes où les contrôles techniques sont les moins onéreux.
La date et les heures de passage ont aussi toute leur importance. Le samedi après-midi, les centres sont généralement bondés et les prix sont plus élevés. En revanche, en venant le jeudi matin, il est possible d’obtenir des ristournes. L’idéal est donc d’anticiper en programmant le rendez-vous et ainsi payer moins cher.
À défaut, il est conseillé d’utiliser aussi les sites de comparaison en ligne. Ces derniers comparent les offres de contrôle technique proposées par les centres agréés situés à proximité du conducteur. Grâce à cette méthode, des économies jusqu’à – 70%, sont envisageables.
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